Drogues : savoir plus, risquer moins !
November 9, 2021 2022-04-06 13:24Drogues : savoir plus, risquer moins !
Qu’est-ce que la drogue ?
Les drogues, dont font partie l’alcool et le tabac, sont des substances psychoactives c’est-à-dire qu’elles modifient une ou plusieurs fonctions du système nerveux central. Elles peuvent avoir des effets sur :
les pensées;
les émotions;
les comportements;
l’humeur . . .
Elles peuvent également agir sur plusieurs organes du corps.
Les drogues peuvent être :
d’origine naturelle;
de synthèse (composées de molécules chimiques produites en laboratoire).
En général, les drogues engendrent une dépendance psychologique et/ou physique.
Comment une drogue agit-elle?
Les drogues perturbent le fonctionnement normal du cerveau car elles altèrent les communications neuronales en agissant sur les neuromédiateurs.
(Un neurotransmetteur, ou neuromédiateur, est une molécule chimique qui assure la transmission des messages d’un neurone à l’autre, au niveau des synapses.) cf1
Les différentes zones du cerveau sont plus ou moins sensibles à différents neuromédiateurs. En perturbant le fonctionnement d’un ou plusieurs neuromédiateurs déterminés, une drogue perturbera le fonctionnement des zones cérébrales sensibles à ces neuromédiateurs. Les effets de cette drogue seront donc déterminés en fonction des zones du cerveau ainsi perturbées. Le consommateur, pourrait donc:
Trouver la détente et l’éloignement du quotidien avec l’alcool, le tabac, le cannabis ou l’héroïne.
Rechercher une désinhibition et vaincre sa timidité avec l’alcool, le cannabis et tous les stimulants.
“Se défoncer” pour un bref instant, avec les produits volatils.
Danser toute la nuit avec de l’ecstasy.
Délirer avec les hallucinogènes et particulièrement le LSD ou les champignons hallucinogènes.
Avoir l’impression (souvent fallacieuse) d’être brillant en société et de dominer le monde avec les stimulants, particulièrement la cocaïne ou les amphétamines.
Trouver un plaisir orgasmique en solitaire avec l’héroïne.
“Soigner” sa dépression ou son anxiété avec l’alcool, le tabac, le cannabis ou l’héroïne.
Etc.
Qu’est-ce que l’accoutumance?
La consommation répétée a pour conséquence de diminuer les effets de la drogue: c’est le phénomène d’accoutumance . Ceci pousse à augmenter progressivement les doses et conduit ensuite à la dépendance.
Qu’est-ce que la dépendance à la drogue?
Les drogues qui entraînent une dépendance psychologique, ont un point commun, celui d’augmenter de façon anormale la quantité de dopamine.
La dépendance physique, quant à elle, relève de la diminution ou de la perte de la capacité des neurones à produire eux-mêmes le neuromédiateur perturbé par l’usage répété de la drogue : c’est un phénomène physique de manque .
Loi de l’effet cf2
Chaque personne est différente.
Les effets de la drogue dépendent non seulement de la substance et de la dose prise, mais aussi de l’état physique et psychique du consommateur. Ces éléments se combinent pour former ce qu’on appelle la loi de l’effet.
La loi de l’effet est le résultat de la combinaison de 3 facteurs :
la substance (type, dose, mélanges…)
l’individu ( âge, sexe, génétique, humeur,…)
le contexte (fête, deuil, …)
Classification des drogues
Le classement des drogues se fait selon leurs effets, leur dangerosité, leur pouvoir addictogène…
1. Selon leurs effets sur le cerveau :
Les drogues donnent des troubles psychiques:
Ponctuels:
modification de l’humeur et déprime
anxiété et panique
perte de contrôle de soi et troubles du comportement,
délire, épisodes psychotiques,
troubles de la personnalité, paranoïa.
Suite à un usage chronique:
dépression,
psychose,
paranoïa
schizophrénie chroniques.
Le classement suivant a été élaboré par des psychiatres et des professeurs d’université selon les effets des drogues sur le cerveau :
A. Les stimulants :
Ces substances stimulent le fonctionnement du système nerveux: tabac, cocaïne, crack…
Ces produits procurent un état d’éveil et d’excitation temporaire, la personne devient plus sûre d’elle mais cet état est suivi d’épuisement et de déprime. A forte dose, ils peuvent induire la paranoïa et la dépression.
B. Les hallucinogènes:
Ils perturbent le fonctionnement du système nerveux: cannabis, produits volatils, kétamine, LSD…
Ils provoquent des changements dans la perception du temps, de l’espace, des couleurs et des sons. A long terme, toute la personnalité du consommateur est bouleversée.
C. Les dépresseurs:
Ils ralentissent le fonctionnement du système nerveux : alcool, tranquillisants et somnifères. Ces produits entraînent une sensation de détente et conduisent à la dépendance physique. A forte dose, ils causent des arrêts cardiaques et respiratoires.
2. Selon leur pouvoir addictif:
Voici quelques exemples pour les drogues les plus répandues:
Autres dangers et risques des drogues:
Mis à part leurs effets sur le système nerveux, les drogues présentent d’autres dangers qui varient d’une substance à l’autre.
– Le risque somatique
Elles ont la capacité de léser certains organes et d’induire des maladies: l’alcool par exemple endommage le foie, le tabac et le cannabis donnent le cancer…
– Le risque fœtal
Consommées par une femme enceinte, les drogues, pour la plupart, traversent le placenta et atteignent le fœtus même à faible dose. Elles ont alors un effet délétère aussi bien sur le déroulement de la grossesse que sur l’enfant à naître:
Pendant la grossesse, elles peuvent entraîner : fausse couche, mort in utero, accouchement prématuré, malformations du fœtus, mort subite du nourrisson, retard de croissance.
Plusieurs mois ou même plusieurs années plus tard, on peut noter des anomalies de croissance et/ou des anomalies mentales chez l’enfant.
– Le risque social
Toute consommation de drogue induit un risque social. Il inclut : échec scolaire professionnel et familial, isolement, marginalisation, exclusion sociale, violences, accidents…
– Le risque de contamination :
On peut contracter le VIH et diverses autres infections à cause de l’utilisation de seringues souillées.
En conclusion, pour quelques instants de plaisir, les drogues conduisent à la dépendance et à des années d’enfer.
1 Consommation compulsive, perte de contrôle et usage continu malgré des problèmes physiques et psychologiques causés ou exacerbés par la substance